Petit motoculteur

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Motoculteur dans un jardin

Qu'on le nomme petit motoculteur, motobêche ou motobineuse, l'outil motorisé servant à travailler les sols est devenu indispensable pour tout jardinier amateur ou professionnel. La motobineuse ou le petit motoculteur évite les longues séances de bêchage, limite la fatigue et permet de préparer facilement les sols avant les plantations, que ce soit pour entretenir un potager ou planter une pelouse. Zoom sur le petit motoculteur de jardin.

Petit motoculteur ou motobineuse ?

Les rôles de ces deux machines sont assez similaires, le classement de l'appareil dans la catégorie « motoculteur » ou « motobineuse » étant déterminé par sa propulsion. Mais la distinction reste ténue d'autant plus qu'il existe souvent des accessoires pour transformer une motobineuse en motoculteur et inversement.

La principale différence entre un petit motoculteur et une motobineuse, c'est la façon dont la machine repose et avance sur le sol durant le travail.

La motobineuse :

  • repose sur ses fraises (lames qui découpent et retournent la terre) ;
  • peut disposer d'une ou plusieurs roues de transport (roues non motrices) ;
  • ne peut être équipée que d'outils rotatifs (fraises) sur son arbre porte-outils.

Bon à savoir : il existe sur le marché des outils combinés avec motobineuse comme sur une débroussailleuse 4 en 1. Ces outils devant être portés par l’utilisateur, ils ne conviennent qu'à de petites surfaces comme des massifs et des parterres et reçoivent plutôt l'appellation de « dresse-bordures ».

Le petit motoculteur :

  • repose sur le sol ;
  • progresse grâce à ses deux roues motrices ;
  • peut être équipé de fraises ;
  • est capable de tracter des outils non rotatifs comme un soc, un butoir, voire une remorque… selon la puissance de la motorisation.

Bon à savoir : les motoculteurs puissants qui peuvent être employés dans de nombreux usages (déchaumage, hersage, récolte, déneigeuse, etc.) sont parfois appelés « cultivateurs » ou « chisels ».

Pourquoi utiliser un petit motoculteur ?

Tous les travaux liés à l'état du sol nécessitent l'emploi d'un petit motoculteur ou d'une motobineuse.

Labourage

Le labour consiste à retourner la couche arable de terre déjà cultivée ou à cultiver afin d'enfouir les résidus de cultures et les herbes présentes en surface. On peut distinguer deux sortes de labour :

  • Le labour profond (pour un jardin), qui peut retourner le sol jusqu'à une trentaine de centimètres de profondeur. Ce labour est fait soit manuellement à la bêche, soit à l'aide d'un motoculteur obligatoirement équipé d'un soc de charrue pour découper le sol et retourner les mottes de terre.
  • Le labour de surface, qui tient plus du bêchage profond que du labour proprement dit mais qui permet d'enfouir les mauvaises herbes afin d'amender les sols, d'oxygéner et de régénérer la terre de surface. Ce type de labour se pratique soit à la bêche, soit au motoculteur, voire à la motobineuse (mais en ce cas il s'agit plutôt d'un binage profond).

Binage

Le binage est l'opération qui consiste à briser la croûte de terre qui s'est créée en surface sur un sol déjà cultivé :

  • En brisant cette couche dure, on permet à l'eau de pluie de pénétrer plus facilement le sol afin d'irriguer les racines des plantes.
  • Dans la même opération, le binage brise la continuité du sol et limite la remontée capillaire vers la surface de l'eau présente dans le sol, donc l'évaporation.

Le binage se fait soit à la main avec une binette, soit grâce aux fraises longues d'une motobineuse ou d'un petit motoculteur.

À noter : l'adage dit « Un binage vaut deux arrosages » tant cette pratique est bénéfique aux sols.

Sarclage

Le sarclage consiste à arracher les mauvaises herbes avec leurs racines afin de laisser la place aux plantes cultivées.

Le sarclage se fait soit à la main avec un sarcloir, soit grâce aux fraises courtes d'un petit motoculteur ou d'une motobineuse.

Buttage

Le buttage est l'opération par laquelle on creuse la terre d'une route de culture (sillon interrangs) pour la remonter sur les rangs des plantes cultivées afin de recouvrir leur pied de terre.

Le buttage régulier se pratique à l'aide d'un buttoir pour motoculteur.

Critères de choix d'un petit motoculteur : selon la surface du terrain

C'est selon la fréquence d’utilisation qu'il faut envisager l'achat d'un petit motoculteur neuf ou d'occasion, voire sa location ponctuelle.

La puissance réduite d'un petit motoculteur maniable et peu onéreux permet d'envisager plusieurs motorisations en fonction de la configuration et de la superficie du terrain.

Moins de 100 m²

La petite motobineuse ou le dresse-bordure convient pour entretenir ces petites surfaces le plus souvent ornementales.

Les motorisations à privilégier sont électriques car elles ne nécessitent que peu d'entretien, sont mises en œuvre rapidement et sont peu bruyantes :

  • électrique sur secteur : pour travailler à proximité des bâtiments car elle requiert l'usage de rallonges mais permet des puissances intéressantes (de 300 W à 1 500 W) ;
  • électrique sur batterie : pour travailler sans fil loin des prises électriques mais l'autonomie est limitée par le nombre de batteries de rechange et la durée de recharge des batteries.

De 100 m² à 500 m²

C'est la motobineuse ou le petit motoculteur qui sont à privilégier pour ces surfaces. Le choix doit se faire alors selon les missions de la machine (avec ou sans outils adaptables) et la condition physique du conducteur ; la motobineuse propulsée uniquement par ses fraises étant plus fatigante à l'usage que le petit motoculteur équipé de roues motrices.

Deux motorisations sont conseillées pour ces machines :

  • électrique sur secteur : peu bruyante, peu d'entretien et des puissances adaptées à la surface de terrain à travailler. La machine se choisit alors selon sa largeur de travail conditionnée par le nombre de fraises (de 2 à 4) et la puissance délivrée (1 kW au moins) ; mais elle requiert l'usage de rallonges électriques.
  • thermique à essence : autonome, pouvant travailler longtemps loin de toute source d'énergie, c'est la motorisation la plus répandue car la plus polyvalente. Mais les nuisances sonores du moteur limitent son utilisation en motoculture de plaisance. Le moteur thermique à 4 temps requiert un suivi et de l'entretien (vidanges, filtres, bougie) mais c'est celui qui délivre le plus de puissance pour faire travailler de 2 à 6 fraises.

De 500 m² à 5 000 m²

Le motoculteur sur roues motrices s'impose pour ces surfaces qui requièrent de longues liaisons (garage/lieu de travail) et des séances de travail prolongées.

La seule motorisation envisageable pour ces machines est le moteur thermique 4 temps à essence pour les petits motoculteurs, ou éventuellement diesel pour les motoculteurs puissants et les cultivateurs.

Pour en savoir davantage sur le motoculteur :

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